Institut québécois de Synergologie

TRUMP vs CLINTON – LE PREMIER TÊTE À TÊTE

Analyse synergologique du premier débat présidentiel, tenu le 26 septembre 2016.  Cliquez ici pour visionner le débat.

Lundi soir a eu lieu le premier débat présidentiel entre Hilary Clinton et Donald Trump. Dès les premiers instants, le ton de la soirée était clair : c’est un combat sans merci entre deux individus ayant chacun une technique de communication diamétralement opposée.

Commençons par Clinton, dont l’approche était plus « classique » pour un débat. Elle ne regardait que très rarement son adversaire et parlait directement vers le public, signe qu’elle avait un message à transmettre. D’ailleurs, l’axe rotatif gauche qu’elle a présenté à plusieurs reprises nous indique sa volonté à garder le lien avec l’auditoire.

Sa volonté d’amener les américains avec elle dans son plan est authentique et identifiable à l’orientation de ses mains : proche d’elle, une parallèle à l’autre et pointant devant à l’horizontal. Ces gestes étaient précis et fait avec assurance. Par contre, il était facile d’observer qu’elle avait mémorisé plusieurs messages clés, notamment par la diminution significative de ses gestes et de ses clignements de paupières durant lesdits passages. Malgré quelques moments de malaises (faux rires, sourire dissymétrique), on la sentait plus posée que son adversaire. Finalement, elle prend le temps de répondre aux attaques avec une voix et un corps congruents.

Quant à Trump, son mode de communication peut être résumé en deux mots : conquérant négatif. Il prenait tout ce que son opposante lui disait puis le détruisait pour faire place à ses idées. Son état corporel était hypertonique, négatif et tourné vers l’autre : beaucoup de tension dans les bras, les mains et le visage, ancrage à son lutrin quasi permanent, les gestes étaient larges et saccadés. De plus, il parlait significativement plus en bougeant sa main droite que la gauche ou les deux, signe de contrôle dans le discours, et avec l’angle présenté, de domination. Surtout des gestes effectués avec la main droite et dirigés à droite démontrent sans équivoque une mise à distance entre lui et l’autre; l’autre pouvant être des gens, des projets, etc. Lorsqu’il se détendait, c’était pour faire des mimiques afin de ridiculiser les propos de son adversaire. Autre point : nous l’avons entendu renifler à plusieurs reprises, signe d’un certain stress ou alors simplement d’un rhume passager. Sa voix était congruente avec son corps : dynamique et tendue.

En conclusion, l’approche retenue par chaque candidat était très différente. Pour Clinton, la course à la présidence est un marathon : son discours, autant verbal que corporel, est concis, cohérent et linéaire. Pour Trump, c’est un sprint : il faut foncer avec intensité et sans retenue. Les propos et les gestes sont brusques et agressifs. Ce premier débat a permis aux candidats d’être entendus, et surtout vus, par l’électorat pour la première fois directement un contre l’autre.

La suite le 9 octobre prochain.

Les raisonnements synergologiques doivent être inférants, c’est-à-dire issus de l’observation, dans une démarche d’analyse logique par laquelle on admet une proposition en vertu de sa liaison avec d’autres propositions déjà tenues pour vraies.

L’ÉQUIPE
Christine Gagnon, Synergologue
Francis Maisonneuve, Synergologue
Julie Salvador, Synergologue
Nathalie Paré, Synergologue